Sendero Local “Las acequias de la Alquería” SL-A 49

Durée 1h.  Distance: 2 Km.  Dénivelé: 75 m.   Balisé par des bandes verte et blanche.

Le sentier commence en face du pittoresque bâtiment où se trouvent le fouloir et la presse à huile dans le centre agro-touristique de la Alquería de Morayma, et aussi les chambres Des Fleurs et De la Bodega.

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La plupart des plantes qui fleurissent dans les champs sont représentées sur de jolies images dans le bâtiment de la cave” Bodega “. Dans le fouloir on peut voir 50 carrelages représentant des plantes médicinales, aromatiques et culinaires qui poussent ici même et dans les alentours de la  Alquería de Morayma.

En face du bâtiment, le sentier croise une retenue d’eau, et entre sur une terrasse qui monte, ainsi la première partie de cette route s’effectue entre collines d’amandiers et ravins de chênes verts. Beaucoup d’arbres sont ornés de beaux lichens sur leur troncs, ce qui leur donne une teinte spéciale.

La terrasse débouche sur une zone ouverte où le sentier monte une cinquantaine de mètres pour continuer par la terrasse de droite. Celle-ci nous introduit dans un ravin magnifique : D’abord on le parcourt par sa rive droite au-dessous de nombreux chênes-verts et quelques saules. Plus bas, on traverse vers  l’autre rive à l’ombre d’un sorbier.

Après les chênes verts apparaît sur la berge de gauche une ancienne pépinière d’amandiers, si on passe entre Février et Mars, on aura la surprise d’un tapis de narcisses blancs  (Narcisus cantabriun) à côté d’un bosquet de frênes. Et à droite sortent entre Avril et Mai, les orchidées à fleurs blanches “Cephalanthera longifolia”.

Sur ce chemin apparaissent plusieurs terriers et, dans une clairière entre terrasses d’oliviers, une maisonnette de campagne avec une pièce pour la mule et l’autre avec une cheminée. De la porte de la maisonnette, le sentier descend entre les cistes jusqu’à la acequia (canal d’irrigation) Un petit pont traverse son cours, présidé par un grand micocoulier. Prendre à droite pour remonter par le sentier qui accompagne la charmante acequia toute entourée de frênes, mûriers et micocouliers.

A la droite de l’acequia, le domaine de la

Alquería avec une végétation typique de forêt méditerrannénne, et à gauche les plantations de peupliers accompagnent le cours de la rivière de Cádiar. Les violettes odorantes et les redoules toxiques donnet une nuance spéciale à ce chemin.

La acequia de los Tomeses débouche sur le chemin de troupeaux qui monte de la rivière vers  la Alquería Morayma. Prendre par là, à droite, et après avoir monté un bon dénivelé contre les terrasses d’oliviers à droite et laissant à gauche une maison, puis la ferme de la Alquería, on revient au point de départ.


GR-142 et GR-7

L’Alpujarra vallée a vallée.

Deux grands sentiers traversent le versant sud de la Sierra Nevada parcourant de nombreux villages et passent près de l’Alquería de Morayma : le GR-7 qui entre dans la Alpujarra par le col de la Ragua, traverse les villages de haute altitude et se dirige vers l’occident (1), et le GR-142 « Sentiers de l’Alpujarra » qui plus au sud parcourt une grande partie de l’Alpujarra traversant la province de Grenade et d’Almería, pour traverser la Sierra Nevada vers le nord quand celle ci se fait plus accessible par son altitude. Il y a aussi d’autres sentiers de parcourt plus réduit : le PR-25 qui unit les deux GRs et joint le village de Cadiar par un sentier avec celui de Mecina Bombarón et le PR-32 qui en partant de Cadiar passe par la sierra de la Contraviesa. Il y a d’autres sentiers signalisés qui partent du GR-142, comme le PR-35, 36 et 37 qui entrent dans la sierra depuis Laujár de Andaráx.

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Le Sentier GR-142 traverse différentes vallées, que la sierra Nevada fournit constamment d’eau, les principales rivières qui arrosent la Alpujarra sont :

  • Le Guadalfeo.
    • Dès que nous sortons de Lanjarón et passons par Òrgiva ,nous traversons différentes rivières débouchant dans le Guadalfeo (Rivière Sucio , rivière Chico, rivière Sec). Mais c’est plus en avant que nous rencontrons les affluents du Guadalfeo , ce sont le Poqueira et le Trevélez. Ce dernier se traverse plusieurs fois sur des ponts d’une architecture impressionnante, c’est ainsi que l’on va du versant d’un village à un autre, traversant les failles de la montagne, (d’Órgiva à Fondales, de Busquístar à Notáez,) zigzagant par ses sentiers traditionnels empierrés.
      La plupart de ce trajet passe par la Solana du Guadalfeo, par son côté droit. C’est ici qu’apparaissent « perchés sur de vertigineuses pentes les villages de Notáez et Cástaras, construits en nid d’aigle et qui d’en bas paraissent inaccessibles » (2).
      Plus loin à Lobras il descend jusqu’à la rivière la traverse et va jusqu’à Cádiar, cela donne une vue panoramique des cimes de la Sierra impressionnante, peu après il abandonne son lit qui va vers sa source, pour continuer vers l’orient.
  • Río Grande de Adra.
    • A partir du village de Cádiar, le sentier passe par un ravin (un lit d’une rivière à sec, sauf pendant l’époque des pluies) couvert de végétation, qui conduira á la rivière de Yátor (l’affluent occidental de la rivière Adra).
      Après être passé par d’insolites villages comme celui de Jorayrátar l’on continue par le lit de la rivière et nous découvrirons le hameau de Los Montoros. Plus loin, à Las Canteras, se joignant à la rivière Ugíjar, nous le suivrons jusqu’à son embouchure dans la rivière Bayárcal,. celle ci alimente la rivière Adra près du barrage de Benínar.
  • L’Andaráx.
    • Il prend naissance sur la cime la plus orientale du versant sud de la Sierra Nevada, pour descendre jusqu’à Laujár de Andaráx. A partir de ce village possédant de nombreuses sources, le sentier continue dans sa vallée. En chemin à Benecíd nous apercevons en face, des deux côtés de l’Andaráx, les villages pittoresques de Fuente Victoria et de Fondón, qui ont une grande tradition historique. Nous nous séparons un peu de son cours pour traverser les villages de Almócita et Padules. Depuis ce dernier village, le sentier rencontre à nouveau la rivière, pour remonter par un de ses affluents, la rivière Chico, à Canjáyar pour arriver à Ohanes au milieu des vignes des fameux « raisins de Ohanes » Toutes ces vignes sont plantées sur les versants de la montagne, sur les différentes terrasses utilisables pour leurs cultures.
      Du village de Ohanes par une piste forestière l’on traverse la Sierra Nevada. Un fois en haut descendant par le versant nord entre chênaies et pinèdes nous arrivons au village d’Abrucena. Une de ses rigoles alimente quatre moulins, le dernier (comme à Cádiar ) fort heureusement continue de moudre. De là entre des terrasses d’oliviers, avec des murs en pierre et traversant jardins potagers et oliveraies nous arrivons à Fiñana. Juste avant d’arriver au village nous traversons le lit de la rivière Nacimento ici généralement sec. Ces eaux, « bues à la fois par l’homme, les cultures et la chaleur peu de fois atteignent la méditerranée »(2)
  • Le Nacimiento est la principale rivière du nord est de la Sierra Nevada, elle récupère les eaux à grand débit du versant nord et plus tard elle s’unira avec la rivière Andaráx. Ces deux rivières font la limite orientale du Parc Naturel de la Sierra Nevada.
    • De tous ces lits de rivières naissent d’innombrables rigoles. Certaines arrosent des terrasses près de la rivière, d’autres tracent un long et sinueux parcourt. L’on dit que cela est un œuvre du génie arabe. L’on conserve encore son utilisation et son tracer, sauf quelques petites rigoles qui se perdent car il y a un abandon de l’agriculture.
      Cela fait peu de temps la Alpujarra avait une agriculture principalement de subsistance et d’auto consommation. Il y a une majorité de petites propriétés et il se trouve qu’un agriculteur possède plusieurs terrasses séparées entre elles.
      Les potagers et les arbres fruitiers d’irrigation accompagnent chaque village. D’en face nous voyons les montagnes illuminées par les taches blanches des maisons et la verdeur qui entoure les villages.
      Les premiers mois de l’année nous pouvons contempler la beauté des amandiers en fleurs, avec pour fond les cimes enneigées de la Sierra Nevada. Plus tard tous les arbres bourgeonnent et fleurissent. Ce sont les saisons du printemps et de l’automne les préférées.
      Il faut tenir compte que pendant les jours chauds des mois de juillet et d’août il est recommandable de commencer la marche très tôt, pour que quand la chaleur de midi arrive nous soyons à l’ombre d’un endroit confortable.

(1) Voyez le guide « Una semana andando por la Alpujarra, » el GR-7 de la editorial Proyecto Sur.1999

(2) Jean-Christian Spahini « L’Alpujarra. L’Andalousie secrète » 1959

(3) Les raisins du village sont connus sous ce nom avec dénomination d’origine. Aussi appelés « raisins de bateau » car depuis 1752 ils se transportaient dans des tonneaux jusqu’au port d’Almería .